Féministe

Pouvoir se poser la question #IVG

Il fut un temps où je ne pensais même pas que l’accès à l’ivg puisse être remis en cause ou difficile d’accès. Pour moi, cela était acquis des décennies avant ma naissance – en vrai, seulement deux. Je me suis déjà demandée ce que je ferais en cas de grossesse indésirée. Ma réponse a changé selon mon état d’esprit, la situation hypothétique. Bref, de longs moments de réflexions sur ce que je pourrai être amenée à faire et les raisons de la potentielle décision.

Sauf que depuis, j’ai découvert que accéder à l’IVG n’était pas si facile que cela en Europe et même en France pour une clause de conscience. Conscience d’une personne qui au final ne connait pas notre situation et qui n’aura pas à assumer l’enfant. Je détaille tout cela dans un précédent article.

Cependant il n’en reste pas moins que je me suis posée la question « Le garder ou pas ? » (même de façon hypothétique). Et que toutes les femmes n’ont tout simplement pas accès à cette fameuse question qui pourtant est essentielle à notre liberté de choix de vie. Je l’ai réalisé en rencontrant des jeunes femmes européennes de mon âge. Dans leur pays, l’ivg est pratiquement interdit. Cela n’est pas un mystère, elles le savent. Donc se poser la question ne leur vient rarement à l’esprit car le parcours du combattant est plus simple que d’accéder à l’ivg. Soit il faut prouver le risque mortel dû à la grossesse- parfois être victime d’un viol ne suffit pas-, soit aller à l’étranger. Mais il faut avoir un minimum d’argent pour le voyage et l’hébergement, trouver des associations ou des cliniques qui le proposent aux étrangères en connaissant la frontière de la langue. Je continue néanmoins d’espérer de voir le jour où la possibilité de se poser la question sera réalisable si ce n’est dans le monde, déjà en Europe.

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